Page:Louis - Recherches sur les effets de la saignée, 1835.djvu/95

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par un usage immémorial, qui n’a guère en sa faveur que le temps.

Fréteau[1] ne procède pas autrement que ses devanciers ; son point de départ est le même. Comme eux, il fait découler les indications de la saignée, pour chaque maladie, de ses effets généraux qu’il croit avoir constatés. Méthode excellente, s’il s’agissait de faire des essais ; mais qui nous ramène aux premiers temps de la thérapeutique ; puisqu’elle ne peut conduire qu’à des probabilités, et non à des résultats certains.

Quoi qu’il en soit, un des premiers préceptes de l’auteur, c’est qu’il faut prendre pour guide les mouvemens de la nature. Mais la justesse de ce précepte que les médecins se sont transmis d’âge en âge, n’en est pas mieux démontrée pour cela (pag. 9). Car s’il signifie quelque chose, c’est sans doute que si des hémorrhagies, par exemple, ont lieu dans une affection quelconque, par certaines voies, il faut chercher à les faire naître par les mêmes voies, ou les suppléer artificiellement. Mais pour que l’utilité de cette prati-

  1. Traité élémentaire sur l’emploi raisonné et méthodique des émissions sanguines, avec application des principes à chaque maladie ; ouvrage couronné par la Société de médecine de Paris, le 5 juillet 1814.