Page:Loviot - Les pirates chinois, 1860.djvu/14

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

nattes, elles dédaignent les soins du ménage. Quant à leur instruction, elle est complètement nulle ; leur conversation n’est ordinairement qu’un commérage où leurs plaintes sur la race noire tient une large place. Il n’est pas rare de voir ces petites maîtresses, si indolentes, se secouer de leur torpeur pour enfoncer de longues aiguilles dans les bras ou dans le sein des négresses qui les servent. La société de Rio-Janeiro est divisée en coteries quoique le jeune empereur du Brésil protége les sciences, les lettres et les arts, son peuple ne se préoccupe guère que de commerce et de gain ; et, il y a peu de temps encore, un libraire de Paris, auquel je demandais quel genre de livres se vendait le mieux à Rio, me répondit que c’étaient les livres avec les reliures rouges. Quant au commerce, depuis qu’il est devenu indépendant de celui de la métropole, il a pris une extension prodigieuse les sucres, les cafés, les cotons, le rhum, le tabac, etc., etc., et tous les articles d’exportation s’élèvent, dit-on, à plusieurs millions de piastres. Un jour, pour me rendre à l’hôtel que j’habitais, et dont j’ai eu l’ingratitude d’oublier le nom, quoiqu’on y mangeât une excellente cuisine française, je fus obli-