Page:Loviot - Les pirates chinois, 1860.djvu/169

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mouvement de haut en bas et de bas en haut, avec des secousses si brusques, si violentes, qu’elles arrachaient aux victimes ces cris de souffrances qui étaient parvenus jusqu’à nous. Souvent, après une ascension suivie d’une chute rapide, on les frappait encore avec un bambou. Bien que Than-Sing n’eût pas été témoin de ces horribles scènes, il connaissait trop bien les mœurs de ces brigands pour n’avoir pas compris de suite à quel genre de cruautés ils se livraient. De plus, leur tangage cynique dévoilait sans honte les crimes qu’ils se plaisaient à commettre.

Le jour apparut, les clameurs cessèrent insensiblement, et l’on n’entendit plus que le clapotement de la mer le long de la coque du navire et le bruit des canots transbordant le butin ; une partie du jour fut employée au pillage de la cargaison.