Page:Loviot - Les pirates chinois, 1860.djvu/205

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Les matelots furent pris à bord de la Lady-Mary-Wood, et la jonque continua sa route sur Hong-Kong, avec une lettre de M. Caldwell.

Les faits qui suivirent ont été racontés en ces termes par un témoin oculaire :


« La Lady-Mary-Wood vint le soir jeter l’ancre dans un mouillage où nous ne remarquâmes rien autre chose que l’absence totale de toute voile le long de la côte. Pas une seule, ni petite ni grande ne s’était laissé voir depuis que nous avions quitté le voisinage de Macao jusqu’au moment où nous entrâmes à Koo-Lan. Comme la nuit arrivait, on ne put rien entreprendre ce soir-là, d’autant plus que le capitaine Rooney n’avait pas une idée très-exacte de l’endroit où il avait laissé son navire. En attendant, les embarcations furent mises en état : c’étaient la chaloupe du Spartan, dans laquelle il y avait un canon de six, et trois canots du steamer. À peine le jour levé, des débris des mâts du Caldera se montrèrent flottant sur les vagues à environ deux milles du steamer. Ils étaient tout noirs, d’où l’on pouvait conclure que le navire avait été incendié, en vue de s’emparer du cuivre et du fer employés dans sa construction.