Page:Loviot - Les pirates chinois, 1860.djvu/222

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à chaque instant et qui sont laissées sur le chemin, servent de pâture aux corbeaux. Deux hôtels restaurants existent sur la route, ils sont ouverts par les soins de la Compagnie pour les besoins des voyageurs ; le trajet du désert se fait en seize heures, puis on arrive au Caire.

Le Caire, la ville orientale où l’on croit rêver les yeux ouverts, où, l’on marche de surprises en surprises, comme dans les contes des Mille et une Nuits. Tant de récits complets ont été écrits sur ce pays, que je ne tenterai pas d’en faire ici une pâle description. J’y passai trois jours et je les employai à visiter ce qu’il y a de curieux : les bazars, où s’étalent des étoffes brodées d’or et de soie avec une richesse merveilleuse ; la citadelle qui renferme le tombeau du vice-roi d’Égypte. Là, il me fallut ôter mes chaussures et marcher pieds nus. Quant aux pyramides, je ne les vis que de loin, en descendant le Nil, de sorte que leur vue n’excita pas chez moi cet enthousiasme traditionnel et, sans doute, mérité qu’elles inspirent d’ordinaire. Je fis toutes ces excursions escortée d’un guide qui me servait d’interprète. De toutes les sensations que j’ai ressenties