Page:Loviot - Les pirates chinois, 1860.djvu/76

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l’espère, jusqu’à votre arrivée. » Je le remerciai de tant de bonté et j’envisageai avec un peu moins d’inquiétude la durée que devait avoir mon séjour en Chine.

L’île de Hong-Kong ou Victoria Hong-Kong, comme l’appellent les Anglais, leur fut cédée par les Chinois en 1842. Elle compte vingt mille âmes d’indigènes et un millier d’Européens au plus. Située au bas d’une aride montagne, la vue n’en est pas des plus agréables ; et pourtant lorsqu’on entre dans la rue principale, on est surpris d’y rencontrer de jolies constructions semblables à celles d’Europe ; la plupart sont bâties en pierres de taille avec de larges galeries à colonnes, verandahs, les ferment presque toutes avec des jalousies pour préserver de la chaleur tropicale. Sur une des hauteurs, à gauche du port, on découvre la maison de ville où siègent les autorités ; un peu plus loin un vaste corps de bâtiment qui sert de caserne aux soldats de terre, sujets anglais, et la place d’Armes, espèce de fortification où plusieurs pièces de canon, braquées sur la rue principale, tiennent en respect la population chinoise. Puis une église du culte protestant.