Page:Lozeau - Le Miroir des jours.djvu/107

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
112
LE MIROIR DES JOURS


Entre les strophes, vos cheveux
Mettent leur ombre brune et fine ;
Les marges sont pleines d’aveux,
De baisers d’amour… qu’on devine.

Vos tristesses et vos gaîtés
Y sont fidèlement transcrites ;
J’ai fait à toutes vos beautés
L’hommage des rimes prescrites.

Je n’ai rien dit qui ne fût vrai,
Et ceux-là qui liront ces pages
Possèderont votre portrait
Toujours le même d’âge en âge.

Le livre vit quand l’homme est mort,
Et l’amoureuse, en son poème,
Vivra tant qu’en ce monde encor
Quelqu’un soupirera : Je t’aime !…