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LE MIROIR DES JOURS

Et le vent chantera dans les érables verts,
Par la Nature même harmonisés, des vers !
Le cœur s’ouvre à la vie et rappelle ses rêves.
L’épanouissement en corolles des sèves
Ranime les anciens désirs et les espoirs :
Astres éteints ressurgissant au fond des soirs !
L’azur n’est plus qu’au ciel ; il est dans l’âme douce,
Avec tous les ruisseaux, avec toutes les mousses,
Avec tout le soleil et tous les papillons,
Les bois et leur fraîcheur, les nuits et leurs rayons !
Gloire à Juin qui sur l’âme et la terre flamboie,
Et dont le sang subtil dans les roses rougeoie !