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LE MIROIR DES JOURS

Quand un souffle furtif passe dans le soleil,
Ah ! le frémissement de l’arbre est sans pareil !
Rien n’est plus merveilleux, rien n’est plus beau sur terre
Qu’un érable d’automne en un champ, solitaire !
Et la mélancolie auguste de nos bois
Qui, par leurs arbres chers, pleurent tous à la fois !…
Si vous voulez qu’un jour votre âme se recueille,
Allez vous promener aux chemins où la feuille
Tombe, comme un oiseau sans ailes, sous vos pas.
Regardez, c’est divin ! Ne vous arrêtez pas.
Et songez, en errant longtemps à l’aventure,
Comme est diverse et belle et simple la Nature.