Page:Luchet - Le Vicomte de Barjac, Tome I.djvu/124

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lui disoit-il quelquefois. Je n’en sais rien, repliquoit-elle ; tout ce que je puis vous dire, c’est que je ne suis heureuse qu’avec vous ; que les momens où j’en suis séparée sont de trop dans mon existence. Mais lorsque vous me tenez un certain langage, & lorsque surtout vous voulez suppléer d’une autre façon à mon défaut d’intelligence, je ne suis pas maîtresse d’un tremblement universel qui naît d’une répugnance invincible. Ne me détestez pas ; mais le mensonge ne souillera jamais cette bouche qui dit si vrai quand elle vous promet la plus tendre amitié. Cette sincérité cruelle ne lui laissoit que l’espérance.