Page:Luchet - Le Vicomte de Barjac, Tome I.djvu/59

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qui a été découvert. J’ai un tort, mais je n’ai que celui-là. Ce tort est de n’avoir osé confier à votre extrême jeunesse le secret de ma vie. » Elle balbutioit, & ses lèvres desséchées lui permettoient à peine de continuer. Le Vicomte, assez loin d’elle, écoutoit avec l’impatience d’un homme au supplice qui brûle de retrouver innocent ce qu’il a cru coupable. Elle se remit cependant, & continua en ces termes : — « Mes premières erreurs m’ont jeté dans un état que j’abhorre, vous le savez. Songer sans cesse qu’une vieillesse misérable remplaceroit une jeunesse criminelle, empoisonne le moment