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Page:Luigi - Le Don Quichotte montréalais sur sa rossinante, 1873.djvu/101

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Parlant des impies, et cela vous regarde tout particulièrement, M. Dessaulles, puisque vous niez l’Église, son infaillibilité et celle du Pape, Saint Frs. de Sales dit : « Il ne faut pas, sous prétexte de fuir le vice de la médisance, favoriser, flatter et nourrir les autres vices. Il faut dire rondement et franchement du mal de ces vices, et blâmer les choses blâmables. Il faut observer, en blâmant le vice, d’épargner le plus que vous pourrez les personnes en qui il se trouve… Mais, j’excepte, entre tous, les ennemis de l’Église et de Dieu, car, quant à ceux-là, il les faut décrier tant qu’on peut. »

Voilà ce que dit Saint Frs. de Sales. Si vous reconnaissez son autorité, lorsqu’il s’adresse aux âmes pieuses, vous devez pareillement la reconnaître quand il s’agit des hérétiques et des impies, parmi lesquels vous comptez.

Vous dites avoir annoté les œuvres de Saint Frs. de Sales. Quelles notes avez-vous mises à propos du texte que je viens de vous citer ? On serait curieux de le savoir et il n’y pas de mal à cela.

XXVII


Conclusions.


La conclusion à tirer de tout ce que vous avez écrit, honorable Dessaulles, dans votre Grande guerre ecclésiastique, c’est que je n’ai rien exagéré en affirmant que cinquante paires de bœufs ne porteraient pas les bévues et les énormités qu’elle contient. Vous êtes un ignorant fieffé, et cependant vous vous targuez d’un grand savoir, parce que vous copiez assez malhabilement des auteurs impies dont tous les dires sont depuis longtemps réfutés. Les honnêtes protestants, qui tiennent à n’avoir rien de commun avec vous, refusent de puiser aux sources que vous faites valoir comme véridiques.