Page:Luneau - La forme abdominale de la typhose dans Vaucluse.djvu/18

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nom de typhose, sans doute par analogie avec les maladies typhoïdes. »

M. Laugier, vétérinaire de l’arrondissement d’Orange, est du même avis.

Quant à M. Maucuer, vétérinaire à Bollène, il dit tout d’abord que l’épizootie du Vaucluse est due à la typhose, et il décrit, avec beaucoup de science, cette maladie qui, pour lui, n’est pas autre chose qu’une septicémie. Il n’a peut-être qu’un tort, c’est de s’étendre un peu trop sur une hypothèse émanant de notre professeur de pathologie, M. Lafosse. Comme tout le monde, M. Maucuer est frappé de la manière dont cette hypothèse satisfait l’esprit et il ne lui en faut pas davantage pour l’admettre sans preuves et sans faits à l’appui.

« N’en doutez plus, monsieur le Président, tous nos produits régionaux ont leur parasite, la vigne a le phylloxera, le ver à soie les corpuscules, les porcs les bactéridies, les moutons le virus claveleux, le cheval un germe organique, et ce ne sera qu’en comptant avec ces parasites que notre agriculture pourra se relever.

» Plus mystérieux que tous les autres, le parasite de la typhose nous cache encore son origine ; nous ne pouvons pas le faire poursuivre par la loi, comme nous l’avons fait pour la clavelée ; mais nous emploierons contre lui d’autres armes puissantes, nous l’isolerons, nous le forcerons à l’inaction, nous le détruirons dans le sang des individus qu’il aura attaqués. »

On voit dans ces lignes combien M. Maucuer est penétré de cette idée que la cause déterminante de la maladie qui nous occupe est un parasite. Il peut se faire que cet honorable praticien ait raison ; mais il nous faut des preuves et c’est ce qui manque. Voilà pourquoi M. Lafosse