Page:Luzel - Contes populaires, volume 1, 1887.djvu/102

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pourquoi il est si rouge, quand il se lève, le

— Moi, mon roi ? Comment aurais-je pu dire pareille chose ?

— Vous l’avez dit, car mon filleul me l’a assuré ; il faut que vous accomplissiez ce dont vous vous êtes vanté, sinon il n’y a que la mort pour vous. Vous partirez demain matin.

Voilà le pauvre Charles bien embarrassé, je vous prie de le croire. Il ne dormit goutte de

Le lendemain matin, avant de se mettre en route, il fit le signe de la croix, et dit : « A la grâce de Dieu ! »

Il se dirigea vers le levant. Il n’était pas allé loin encore qu’il rencontra un vieillard à barbe blanche, qui lui dit ;

— Où allez-vous comme cela, mon fils, et pourquoi êtes-vous si triste ?

— Ma foi, grand-père, où je vais, je ne le sais guère ; et, si je suis triste, ce n’est pas sans motif. Le roi m’a ordonné d’aller demander au Soleil pourquoi il est si rouge, quand il se lève, le matin.

— Eh bien ! mon garçon, faites exactement comme je vous dirai, et vous pourrez réussir. Voici un cheval de bois ; montez dessus, et il vous portera au pays où le Soleil se lève. Vous arrive-