Page:Luzel - Contes populaires, volume 1, 1887.djvu/276

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son père si ce qu’il avait entendu était vrai, à savoir : qu’il avait une sœur, qui avait été enlevée, à l’âge de douze ans, par le magicien Ferragio. Son père lui avoua que c’était la vérité, et il dit alors qu’il voulait aller à la recherche de sa sœur, et qu’il ne reviendrait à la maison que lorsqu’il l’aurait trouvée et délivrée.

Il se fit construire un navire propre à aller par eau et par terre, et il partit en emmenant avec lui les deux fils de Gorvel le devin. Il demandait partout où se trouvait le château de Ferragio le magicien, et personne ne pouvait le lui dire. Ils vont, tantôt par terre, tantôt par mer, loin, bien loin, plus loin encore. Ils abordent à une île pour faire de l’eau. Ils y trouvent des oranges en abondance et en font provision, pour emporter sur leur navire. Ils s’engagent dans une belle avenue d’orangers chargés de fruits, sablée avec du sable d’or et à l’extrémité de cette avenue, ils rencontrent un château de cristal avec une porte en or massif. Ils hésitent un moment s’ils doivent entrer dans ce château ou passer outre. Hervé se décide à entrer, et ses deux compagnons le suivent. Il frappe à la porte, et elle lui est ouverte un vilain nain, lequel a une barbe qui fait sept fois le tour de son corps.

— Que demandes-tu ? lui dit le nain, d’un ton insolent.