Page:Luzel - Contes populaires, volume 1, 1887.djvu/281

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danger auquel tu t’exposes, tu t’en irais bien vite ; tu es ici chez le grand magicien Ferragio.

— C’est lui précisément que je cherche, grand’-mère.

— Sais-tu bien que Ferragio n’a qu’un seul endroit dans son corps où il puisse être atteint mortellement. Il faut le frapper au front. Mai ?, son front est garni de sept plaques de cuivre superposées, et il faut les traverser toutes pour le tuer.

— Eh bien ! grand’mère, je traverserai de mon épée les sept plaques de cuivre et je tuerai Ferragio.

Et là-dessus, il commença par tuer la vieille, qui était la mère du magicien.

Il retourna alors au château, et en visitant les salles et les chambres, il rencontra la jeune fille qu’il avait vu maltraiter par le nain, et elle lui dit :

— Dans trois jours, le magicien Ferragio, qui est présentement absent, reviendra, et il te faudra te battre contre lui, dès le lendemain, pour me retirer d’ici ; mais, voici un onguent que tu mettras sur tes blessures et qui les guérira instantanément. Je suis la fille du roi d’Espagne, et j’ai été enlevée par le magicien, qui me retient ici captive, depuis plusieurs année

Hervé prit l’onguent, remercia la princesse lui demanda des nouvelles de sa sœur.