Page:Luzel - Contes populaires, volume 1, 1887.djvu/317

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perdre de temps. Elles firent tant et si bien que, pour l’heure dite, chaque sorte de grain avait éternise dans un tas à part, sans le moindre mélange. Au lever du soleil, Efflam se présenta encore devant la princesse et lui dit :

— Pour le coup, princesse, vous viendrez avec moi, n’est-ce pas ?

— Le travail est-il fait ? demanda-t-elle.

— Le travail est fait, répondit Efflam, tranquillement.

— Il faut que je voie cela. Et elle monta au grenier, examina les trois tas de grains, en prit dans sa main, à plusieurs reprises, et ne trouva rien à redire ; ce qui l’étonna fort.

— Qu’en dites-vous, princesse, est-ce bien ? lui demanda Efflam.

— C’est parfait, répondit-elle.

— Et vous allez venir avec moi, à présent ?

— Ce n’est pas moi qui suis la Princesse au Palais-Enchanté, répondit-elle ; mais, je vais vous faire conduire à un autre palais, plus beau que le mien, non loin d’ici, et là, on vous donnera de ses nouvelles.

Efflam partit donc pour l’autre palais, sous la conduite d’un guide qu’on lui donna. Là, il trouva une autre princesse, plus belle que la première, et la salua en ces termes :