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l’espoir de les voir se changer également en perles et en fleurs. Mais, hélas ! quand commencèrent les danses, ce n’est pas des perles et des fleurs qu’elles semaient sur leurs pas, comme leur belle-sœur, mais bien des rogatons et des sauces, dont leurs belles robes étaient toutes tachées et souillées, si bien que leurs danseurs avaient honte d’elles et s’éloignaient. Bien plus, les chiens et les chats, attirés sur leurs traces, de tous les points du palais, envahirent la salle de bal, aboyant et miaulant, et mirent partout le désordre.

Le vieux roi, voyant cela, entra dans une belle colère, et chassa de son palais ses deux fils aînés et leurs femmes. Puis, il abdiqua en faveur de son fils cadet.

Jusqu’à présent, j’ai pu les suivre et vous raconter fidèlement leur histoire ; mais, j’ignore ce qu’ils devinrent, dans la suite, et, comme je ne veux rien inventer, je ne vous en dirai pas plus long.


Conté par Catherine Doz, femme Colcanab, maçon. —
Plouaret, janvier 1869.