Page:Luzel - Contes populaires, volume 2, 1887.djvu/188

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— Voilà l’an et le jour passés, mon père, et mon frère aîné ne revient pas. Je veux aller à sa recherche et aussi à celle de l’oiseau Drédaine, qui, seul, peut vous rendre la santé.

Et il part, emportant beaucoup d’argent et d’or. Il arrive au même hôtel que son aîné et v reste avec lui, menant le même train.

L’an et le jour se passent, et, comme il ne revient pas, Luduenn va trouver son père, dont l’état empirait chaque jour, et lui dit qu’il veut partir aussi à la recherche de ses deux aînés et de l’oiseau Drédaine.

— Toi aussi, mon enfant, répond le vieillard ; reste à la maison, pour me fermer les yeux, car tu ne réussiras jamais dans cette entreprise, puisque tes deux frères y ont échoué.

Luduenn persiste à vouloir partir. Son père lui donne un peu d’argent, mais beaucoup moins qu’aux autres. Il se rend aux écuries du palais, prend un dromadaire, qui faisait sept lieues à l’heure, et part.

Il arrive à la ville où s’étaient arrêtés ses deux aînés, et demande où est le château dans lequel se trouve l’oiseau Drédaine. On lui répond que personne n’en a jamais entendu parler, si ce n’est à deux jeunes princes étrangers, qui sont depuis quelque temps dans la ville et y mènent joyeuse vie. Il demande à les voir. On le conduit à l’hô-