dérobé sa bourse à un prince étranger, qui vint à la cour, il y a quelque temps.
— Il faut la restituer ; confiez-moi-la, et je la rendrai à son propriétaire.
Elle prit la bourse dans une cassette, et la remit au confesseur.
— C’est bien, dit celui-ci, mais, est-ce tout ? N’avez-vous pas encore dérobé quelque autre chose ?...
— Oui, une serviette.
— Donnez-moi aussi la serviette, pour que je la restitue à son propriétaire.
Et la princesse prit la serviette, dans la même cassette, et la donna aussi au faux prêtre.
— Continuez... et après ?... demanda encore le confesseur.
— C’est tout, mon père, répondit la princesse.
— Cherchez bien... N’auriez-vous pas encore dérobé quelque objet pareil... un manteau, par exemple ?...
— Oui, répondit-elle, après un assez long silence.
— Il faut me rendre encore ce manteau, pour le restituer.
Et elle lui donna aussi le manteau.
— C’est bien, dit alors le confesseur ; prenez cette pomme, à présent, et mangez-la, cela vous fera du bien.