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vi
préface

personnes désireuses de les posséder, peuvent se les procurer, pour la plupart, chez les imprimeurs que je viens de nommer, ou leurs successeurs.

Mon premier volume a été plus que vivement attaqué par une certaine presse et certaines personnes qui prétendaient défendre M. de La Villemarqué et l’authenticité de son Barzaz-Breiz, pendant que M. de La Villemarqué lui-même a constamment gardé le silence. Malheureusement, ces personnes se sont bornées, jusqu’aujourd’hui, à produire des généralités vagues, des raisons de sentiment, des pétitions de principe et surtout des personnalités blessantes, ou qui du moins avaient la prétention de l’être. Aussi longtemps qu’elles maintiendront la question sur ce terrain, je n’ai plus rien à leur dire ; mais quand il leur plaira de l’amener sur le terrain historique et critique, de produire quelques preuves, si elles en ont, et de discuter sérieusement, avec calme et d’une manière profitable à la science, alors, je serai à leur disposition.

J’en ai fini avec les Gwerziou, ou chants sombres, fantastiques, tragiques, racontant des apparitions surnaturelles, des assassinats, des infanticides, des duels à mort, des trahisons, des enlèvements et des violences de toute sorte ; mœurs féodales et à demi-barbares qui rappellent généralement les XIe, XIIe et XIIIe siècles, et qui se sont continuées en Bretagne jusqu’au XVIIIe siècle.

J’arrive, à présent, aux Soniou, où respire un autre ordre d’idées et de sentiments, plus tendres et plus humains : chants d’amour, douces élégies, illusions et désillusions, refrains de danse, jeux et rondes enfantines, etc.

Ce sera, si l’on veut, après les chênes antiques de nos forêts, et les rochers de nos rivages, et