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  — Seigneur Dieu, mon gentil maître,
La belle jeune fille qui est dans l’étang !

  Sa chaussure et ses bas
Ressemblent à ceux de Jeanne Riou !

  — Si Jeanne Riou est dans l’étang,
J’ai à son doigt un diamant ;

  J’ai à son doigt un diamant
Qui m’a coûté cent et sept livres ;

  Si Jeanne Riou s’est noyée,
On lui sonnera le grand glas ;

  On lui sonnera le grand glas,
Comme si elle était morte ma femme ;

  Comme si elle était morte ma femme,
Si elle avait vécu, elle le serait devenue,[1]


Chanté par Jeanne Le Gall,
servante à Keranborgne, Plouaret — 1849.





  1. Comme on le verra par la pièce qui suit, cette ballade a été appliquée à deux personnages différents, un Boisriou, et un marquis du Cludon. Peut-être l’analogie de deux aventures attribuées à ces personnages en est-elle la cause, et le second poëte aura trouvé commode de s’approprier une œuvre déjà populaire, en changeant les noms propres, et en introduisant quelques modifications de détail. Cela n’est pas rare, du reste, dans la poésie populaire.