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  Puisque nous avons eu tous leurs biens
Laissons-leur la vie.
— J’ai envie de retourner sur eux,
Pour souffler le feu sous leur lit.

III

  Le seigneur marquis se lève de bonne heure,
Pour aller chasser au bois,
Et quand il arriva dans la métairie,
Personne n’y était sur pieds.

  Quand le seigneur marquis vit (cela),
Il entra dans la maison :
— Qu’y a-t-il de nouveau dans cette maison,
Que personne n’y est encore sur pieds ?

  La femme de la maison répondit
Au seigneur marquis, quand elle l’entendit :
— On nous a mis dans notre lit,
Liés l’un à l’autre ;

  Liés l’un à l’autre,
Par le grand voleur Guyon Quéré,
Son camarade Jean Le Calvez,
Le grand Ollivier était l’autre.

  Quand le seigneur marquis entendit (cela),
Il entra dans la grande auberge :
— Hôtesse, dites-moi,
Qui avez-vous logé dans votre maison ?

  — Ma foi ! dit-elle, Guyon Quéré,
Le grand Ollivier et Jean Le Calvez ;
Le grand Ollivier et Jean Le Calvez,
Nous craignons beaucoup pour notre vie !

  Quand le marquis entendit (cela),
Il mit la main dans sa poche ;
Il mit la main dans sa poche,
Et lui donna une pistole.

IV

  Guyon Quéré disait,
Assis dans sa prison :
— Je vois d’ici le grand Ollivier
Qui n’est pas encore pris ;