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Jetons nos marteaux en bas,
Je vois venir notre trépas !
Jetons nos marteaux les plus petits,
Et gardons toujours les plus grands.

Appuyez votre épaule contre la mienne,
Et laissez faire les gars ;
Frappez-les sur le front,
Jusqu’à ce que vous les renversiez à terre.

Yves Le Guillerm disait
À ses camarades, ce Jour-là :
— Allons boire un dimion (?)
Mon cœur commence à faillir.

Comme ils étaient dans la taverne, à boire,
Il leur arriva une nouvelle :
— Yves Le Guillerm, sortez,
Ils sont à assassiner Le Pierès !

Quand Yves Le Guillerm entendit (cela),
Il sauta par-dessus la table,
Renversant verre et bouteille, avec son pied,
Et l’aubergiste d’un soufflet.

…………………………………………………

Yves Le Guillerm, disait
Au recteur de Maël, là, en ce moment :
— Hâtez-vous de dire votre grand’messe,
Il y a longtemps que je n’en ai entendu aucune.

— Je ne dirai pas la grand’messe,
Car tu ne mérites pas de l’entendre.
Quand Yves Le Guillerm entendit (cela),
Il se détourna vers le recteur :

Il se détourna vers le recteur,
Et lui donna un soufflet ;
Il lui donna un soufflet,
Et le noya dans son sang !

Yves Le Guillerm disait
Aux habitants de Maël, là en ce moment :
— Retournez à la maison, habitants de Trémel,[1]
Il n’y aura pas de messe dans votre église ;

  1. Il paraitrait que c’était à Trémel, et non à Maël-Pestivien ou Maël-arhaix, que travaillaient les piqueurs de pierre de Plouaret.