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  — Si vous allez étudier, comme vous le dites,
Faites (faire) mon cercueil, avant de partir ;

  Faites (faire) mon cercueil avant de partir,
Car je serai dedans quand vous retournerez.

III

  Isabelle Le Cham disait
À sa sœur Marie, un jour :

  — Ma belle-sœur, si vous m’aimez,
Vous irez pour moi à Saint-Hillion ;[1]

  Dites au prêtre de venir (habillé) en blanc,
Et d’apporter le sacrement de l’extrême-onction.

  Sa belle-sœur Marie disait,
En arrivant dans la maison du recteur :

  Monsieur le recteur, si vous m’aimez,
Vous viendrez voir ma belle-sœur ;

  Il vous est recommandé de venir (habillé) en blanc,
Et d’apporter le sacrement de l’extrême-onction.

  — Qu’est-il arrivé à ta belle-sœur ?
Je l’ai vue, dimanche dernier ;

  Je l’ai vue, dimanche dernier,
Qui parlait à son doux clerc.

  Le recteur de Saint-Hillion disait,
À Isabelle Le Cham. ce jour-là :

  — Consolez-vous, Isabelle et ne pleurez pas,
Quand vous serez guérie, vous serez mariée ;

  Quand vous serez guérie, je vous marierai
Au plus beau jeune homme du pays.

  Le recteur de Saint-Hillion disait
À Marie Crec’h-Menou, là, en ce moment ;

  — Hâtez-vous d’allumer la chandelle,
Je crains beaucoup qu’elle soit morte ;

  Hâtez-vous d’allumer la chandelle bénite,
J’ai grand’peur qu’elle soit décédée !


  1. Je ne connais en Basse-Bretagne aucune commune du nom de Saint-Hillion.