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LE CLERC LE CHEVANZ
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I

  Le clerc Le Chevanz, de Pont-Cado,[1]
(Est) le plus beau fils de paysan du pays.

  Et que lui sert d’être beau,
Puisqu’il est condamné à mort ?

  Puisqu’il est condamné à une mort si ingrate (cruelle),
À aller mourir devant la maison de son père !

  Puisqu’il est condamné à une mort si cruelle,
À aller mourir devant la cour de son père !

  Pour avoir tué le fils du seigneur,
L’héritier du Bali Kercadio.

II

  Le clerc Le Chevanz disait
En arrivant chez le vieux Hélari :

  — Bonjour et joie à tous dans cette maison,
Françoise Hélari où est-elle ?

  Et le vieux Hélari répondit
Au clerc Le Chevanz, quand il l’entendit :

  — La petite Françoise n’est pas à la maison,
Et n’y a pas été depuis trois ou quatre jours ;

  Elle n’y a pas été depuis trois ou quatre jours,
Elle n’arrivera pas d’ici à demain.

  — Ne reste pas longtemps à discourir,
Et faites-moi, vite, lui parler.

  Quand Françoise Hélari entendit (cela),
Elle descendit l’escalier tournant.

  Portant une bouteille de vin et un verre,
Et une bonne miche de pain blanc ;


  1. Peut-être faudrait-il traduire « Ar Chevans » par « Le Chevoir ». La femme de La Fontenelle, le fameux ligueur, s’appelait Marie Le Chevoir. Elle était fille de la dame de Mézarnou, de son premier mariage avec Lancelot Le Chevoir.