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Françoise Hélari disait,
En arrivant chez son père :
— Faites-moi mon lit, afin que j’aille dedans,
Et jamais je ne m’en relèverai ;

Jamais je ne m’en relèverai,
Si ce n’est une seule fois, pour m’ensevelir !…
……………………………………………………………

II

Le jeune baron disait,
Un jour, à son petit page :
— Va chez Françoise Hélari,
Et demande de ses nouvelles…

Le petit page disait
Au baron, en arrivant à la maison :
— Françoise Hélari et sa mère
Sont toutes les deux sur les tréteaux funèbres !

Le jeune baron disait
À son petit page, en l’entendant :
— Si Françoise Hélari est morte,
Je donne ma malédiction à trois (personnes) :

Premièrement, je la donne à ma sœur Marie,
C’est elle qui m’avait conseillé d’aller la voir ;
En second lieu, je la donne à mon père,
Et à moi-même, en troisième lieu[1]


Chanté par Jeanne Le Gall,
Plouaret, 1848.





  1. Ce gwerz semble traiter le même sujet que « kloarek Ar Chevanz » qui précède. Mais il faut convenir que les différences sont grandes entre les deux versions. Ici, il n’y a pas de « kloarek » mais un jeune baron. Le gwerz de « kloarek Ar Chevanz » est beaucoup plus répandu que celui-ci, que je n’ai trouvé qu’une seule fois. C’est une variation sur le même thème, comme cela se rencontre quelquefois ; peut-être même la pièce précédente n’est-elle qu’une imitation plus développée de celle-ci.