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Le vieux Le Glaouiar disait,
Quand il lisait la lettre de son fils ;
— Sellez-moi ma haquenée royale,
Afin que j’aille à Vannes sur le champ ;

Chargez la d’argent,
Pour payer la rançon de mon jeune clerc ;
Pour payer la rançon de mon jeune clerc,
Qui est, nuit et jour, dans l’inquiétude !

III

Le vieux Le Glaouiar disait,
En arrivant dans la ville de Vannes :
— Bonjour et joie à tous dans cette ville,
Ou est la prison de la ville ?

………………………………………………………

Le vieux Le Glaouiar disait
Au Sénéchal, ce jour-là :
— Mettez mon fils dans la balance,
Je vous donnerai son poids de chevance ;

Si ce n’est pas assez de cela,
J’y ajouterai le poids de mon cheval ;
J’y ajouterai le poids de mon cheval,
Avec sa selle et moi dessus !

Le Sénéchal disait
Au vieux Le Glaouiar, en l’entendant
— J’apprendrai aux clercs des paysans
À débaucher les demoiselles !

Le clerc Le Glaouiar répondit
À son père, aussitôt qu’il l’eût entendu :
— Mon pauvre père, allez à la maison,
Et laissez la justice faire son devoir

IV

Quand le clerc Le Glaouiar marchait à la mort,
Il y allait avec de beaux vêtements
Il portait une veste blanche
Et un chapeau de castor sur la tête ;

Et un chapeau de castor sur la tête,
Avec trois fleurs dessus.
Le clerc Le Glaouiar disait,
En passant devant la cour du Sénéchal :