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  — Bonjour et joie à tous dans cette maison,
Mon pauvre mari où est-il ?
— Il est dans son lit, malade,
Marquise, allez auprès de lui.

  La marquise souhaitait le bonjour,
En arrivant dans la chambre blanche :
— Pardon, dit-elle, mon mari,
Pour avoir quitté la maison.

  — Ce n’est pas à vous de demander pardon,
Mais à moi-même, madame ;
C’est moi qui vous ai offensée,
Quand je vous chassai.

  Ma pauvre femme, si vous étiez contente,
Je ferais mon testament ?
— Faites le testament que vous voudrez,
Comme vous direz il sera fait.

  — À Guerrande sera bâti
Un couvent, neuf, en assurance,
Et il y aura douze pauvres,
D’aujourd’hui à jamais.

  Ils auront de la bouillie passée au crible, à midi.
De la viande et de la soupe deux fois par jour ;
De la viande et de la soupe deux fois par jour,
Du pain de seigle sera bon pour eux.

  Je donne deux cents écus à Trédrez,
Et deux cents à Saint-Michel-en-Grêve,
Un orgue neuf aux habitants de Plestin,
Pour qu’ils se souviennent du marquis.

  (Je donne) deux cents autres écus à Lezividi (?)
Parce que j’en suis le fondateur,
Et deux cents autres écus aux habitants de Ploegat,
Pour qu’ils se souviennent du marquis.

  Entre Morlaix et Guerrande
J’ai cent et une marquises ;
(Je donne) cent écus à chacune d’elles,
Pour les aider à élever leurs enfants ;

  Pour les aider à élever leurs enfants,
Parce que c’est moi qui en suis la cause ;
De plus, (je donne) deux cents écus à Saint-Jean
Pour que je puisse mourir sans blâme.