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FIACRE GEFFROI
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I

  Fiacre Geffroi, de la paroisse de Prat,
(Est) le plus beau paysan qui porte des habits.

  À quoi lui sert d’être beau,
Puisqu’il est condamné à mort ?

  Puisqu’il est condamné à une mort cruelle,
À aller mourir devant la cour de son père ![1]

II

  Quand Fiacre Geffroi allait à la grand’messe,
Il ne songeait à aucun mal.

  Comme il allait par la route,
Il rencontra une……[2]

  — Fiacre Geffroi, retourne à la maison,
Et tue ta femme et ton enfant ;

  Et nous nous marierons ensemble,
Et nous irons tenir auberge à L’Orme (?)

  (Nous irons) tenir auberge à L’Orme,
Et nous serons le plus beau couple du monde.

  Quand Fiacre Geffroi entendit (cela),
Il retourna aussitôt à la maison.

  Au moment où il entrait dans sa maison,
Sa femme était à déjeûner :

  Sa femme déjeûnait auprès du feu,
En donnant le sein à son petit enfant.

  Et il s’approcha d’elle, en souriant,
Et lui planta son couteau dans le corps !

  — Fiacre Geffroi, tu m’as frappée,
Tu m’as frappée à mort !

  1. Ce début est le même que celui de Le clerc le Chevanz, page 407 du présent volume.
  2. Je ne sais comment traduire ce mot Ur gribières, ce doit être quelque chose comme une sorcière.