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Votre joue est bien bleue, et le coin de votre front est rouillé ;
Où est le fils que vous avez mis au monde ? (bis)

— Je demande à fondre, comme du beurre roussi,
Si jamais j’ai donné le jour à fille ou à fils. (bis)

— Princesse, avouez-moi la vérité,
Et vous n’aurez pas de mal, à cause des vôtres. (bis)

— Je demande à fondre (ici), comme beurre sur le plat,
Si jamais j’ai donné le jour à fille ou fils, (bis)

Alors, il mit la main sur sa poitrine,
(Si rudement), que le lait en jaillit sur sa robe de satin, (bis)

— Allons mes sonneurs (musiciens), sonnez une gavotte,
Afin que ma princesse et moi nous allions sur la place, (bis)

……………………………………………………………………………

Si vous aviez voulu, princesse, ne pas me tromper,
Je vous aurais épousée, (vous) la plus belle fille de ce pays, (bis)

Ce n’est pas de moi que vous deviez vous moquer,
Je ne suis ni un voleur, ni un coquin ! (bis)

……………………………………………………………………………

Allons ! mes sonneurs (musiciens), sonnez le deuil,
Le voilà encore veuf, le seigneur comte Guillou !


Recueilli par M. P. Chardin,
Au château de la Roche-Jagu,
commune de Ploezal (Côtes du Nord),
le 22 avril 1871.
Communiqué par M. Anatole De Barthélémy.[1]





  1. Cette pièce, où quelques personnes croient voir un d’Avangour, comte de Goëlo, revenant de la croisade, — et les deux versions qui suivent « le Géant Lesobré », et « le Géant Lizandré », m’ont été communiquées par M. Anatole de Barthélémy, qui s’intéresse vivement à tout ce qui peut éclairer les points obscurs ou controversés de notre histoire, et dont l’érudition est aussi étendue et consciencieuse qu’elle est appuyée sur une bonne méthode critique, dépouillée des chimères de l’imagination, ordinairement si dangereuses en histoire.