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  — Maître des faneurs, dites-nous,
N’avez-vous pas vu Les Aubrays ?

  — Nous n’avons pas vu Les Aubrays,
Nous ne connaissons pas cet homme-là.

  Quand ces gens-là furent passés,
Les Aubrays leur a dit (aux faneurs) :

  — Si j’arrive encore à la Noë-Verte,
J’ai là quatre grands canons ;

  Avec l’aide de Dieu et de mes deux bras,
Je soulèverai les troupes du roi en l’air.

  Quand il arriva à Saint-Brieuc,
Il écrivit lettre au roi :

  — Vous ne trouverez personne dans le pays
Pour parler contre Les Aubrays ;

  Pour parler contre Les Aubrays,
Pour faire plaisir au fripon de roi ![1]





  1. Cette version a été recueillie dans la commune de Lanloup, où se trouve le château de la Noë-Verte qui appartenait au seigneur Des Aubrays.

    J’ai cru utile de reproduire littéralement ces deux versions, non recueillies par moi, mais qui concordent parfaitement avec celles du même gwerz que j’ai données dans le premier volume des « Gwerziou », pages 287, 91 et 97, — afin que l’on puisse faire plus facilement la part de ce qui appartient à la tradition populaire, dans le beau poëme de « Lez-Breiz », du « Barzaz-Breiz », et celle qui appartient à l’auteur de ce recueil célèbre.