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  S’il y a quelqu’un à les sonner,
Plante lui ton épée dans le cœur !
Le petit page disait,
En descendant l’escalier :

  — La Sainte Vierge et son fils sont
Dans le clocher, à les mettre en branle ;
Dans le clocher à les mettre en branle,
Et comme l’eau coule leur sang !

  Le duc Dénobré, quand il a entendu,
A appelé ses soldats ;
— Vous, mes soldats, vous donnerez chacun un écu,
Et moi-même j’en donnerai douze ;

  Et moi-même j’en donnerai douze,
Pour payer le dommage que nous avons fait.
Sellons nos chevaux, mettons-nous en route,
Et laissons leurs maisons aux saints ! —


Chanté par Marguerite Philippe,
de Pluzunet (Côtes-du-Nord).


Je croirais volontiers que les deux sièges de Guingamp, 1488 et 1591, — ont été chantés par deux poëtes différents et qu’avec le temps les deux gwerz se sont confondus dans la mémoire des chanteurs populaires.