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dait. Il lui raconta tout ce qu’il avait vu et entendu, et lui demanda si elle ne pouvait pas délivrer son grand-père et sa grand’mère.

— Avant cela, lui répondit-elle, tu dois faire un troisième voyage, mais dans lequel je t’accompagnerai, cette fois, et qui sera beaucoup moins pénible et moins désagréable que les deux autres. Je veux, à présent, te faire visiter aussi ma demeure.

Et elle le conduisit dans le paradis. Comme c’était différent des lieux ténébreux et maudits qu’il avait visités précédemment ! Ici, tout était lumière, chants, mélodies, parfums délicieux, joie et bonheur !...

Sa marraine le présenta au bon Dieu, qui le reçut en souriant et lui dit :

— Soyez le bienvenu, heureux protégé de ma mère !

Et ce fut alors seulement qu’il reconnut que sa marraine était la sainte Vierge.

Celle-ci l’envoya bientôt après au purgatoire pour y chercher son grand-père et sa grand’mère, qu’il y avait vus, lors de son premier voyage. Il y alla tout joyeux et les ramena, heureux et chantant les louanges du Seigneur.

Son père et sa mère vinrent aussi les rejoindre bientôt après, et ils se trouvèrent ainsi réunis dans le royaume de Dieu.