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TROISIÈME PARTIE


le paradis et l’enfer.




I


le fils du diable.



Il y avait une fois une couturière nommée Fantic, jeune, jolie, élégante, et qui n’aimait rien comme la danse. Aux pardons, aux aires neuves, aux noces, nulle part on ne voyait une danseuse aussi légère et aussi infatigable que Fantic. Un jour, au pardon de Lanvellec, elle dansa tout une après-midi avec un seigneur que personne ne connaissait dans le pays, mais qui paraissait être très-riche, car il était bien mis, portait aux doigts des bagues d’or, et les pièces de six livres résonnaient dans ses poches.