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INTRODUCTION

Dans l’avant-propos du tome II de ses « Gwerziou », M. Luzel écrivait en 1874 :

« J’en ai fini avec les Gwerziou ou chants sombres, fantastiques, tragiques, racontant des apparitions surnaturelles, des infanticides, des duels à mort, des trahisons, des enlèvements et des violences de toute sorte : moeurs féodales et à demi barbares qui rappellent les onzième, douzième et treizième siècles, et qui se sont continuées en Bretagne jusqu’au dix-huitième.

« J’arrive à présent aux Sonniou, où respire un autre ordre d’idées et de sentiments plus tendres et plus humains : chants d’amour, douces élégies, illusions et désillusions, refrains de danse, jeux et rondes enfantines etc.. Ce sera, si l’on veut, après les chênes antiques de nos forêts, les rochers de nos rivages et les vieux châteaux ruinés où vit encore le souvenir des rudes seigneurs féodaux, — les danses des pardons, aux sons des binious et des bombardes[1], les fleurs, printanières des champs et des prés, et les bruyères des landes bretonnes.

« Tel sera l’objet d’un troisième volume. Les matériaux en sont tout prêts. »

Ce n’est pas un volume, c’est deux volumes de

  1. 1 La bombarde est une espèce de hautbois qui forme l’accompagnement obligé du biniou.