Nous plumerons la queue de l’alouette, l’alouette ; la queue,
le cul, les doigts, les pieds, les jambes, les cuisses, les fesses,
les ailes, le dos, le ventre, la gorge, le cou, les oreilles,
les yeux, la tête, le bec de l’alouette, l’alouette.
Oui, nous plumerons l’alouette, l’alouette ;
Du bec à la queue, nous l’avons plumée tout du long.
(Finistère) décembre 1876.
Qu’elle soit imitée ou non du breton qui précède, cette pièce est assez répandue en Basse-Bretagne, et la personne qui récite la première propose aussi souvent de réciter la version française. Je l’ai entendu chanter, pour la première fois, par un groupe de matelots, dans un faubourg de Brest. La pièce bretonne et la pièce française ne diffèrent guère entr’elles, comme on le voit, que par la substitution de l’alouette, dans la seconde, au roitelet de la première. Une voix seule psalmodie les séries, qui vont s’augmentant à chaque fois d’un membre ou d’une partie quelconque de l’oiseau, et le chœur répond :
Oui, nous la plumerons tout du long !
— Dis-moi ce que c’est qu’un ?
— Un Dieu, sans plus, qui est au ciel.
— Qu’est-ce que c’est que deux ?
— Deux testaments.
Un Dieu, sans plus, qui est au ciel.
— Qu’est-ce que c’est que trois ?
— Les trois Personnes de la Trinité.
Deux testaments
Un Dieu, sans plus, qui est au ciel.
— Qu’est-ce que c’est que quatre ?
— Quatre Evangélistes ;
Les trois Personnes de la Trinité,