Page:Luzel - Soniou Breiz Izel vol 1 1890.djvu/251

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Car je suis à Dieu par mes parents promis ;
Et l’obéissance envers eux, bergère, est chose due.

— Vous n’êtes pas ordonné prêtre ni à ce point consacré,
Que vous ne puissiez alléguer à votre famille un prétexte quelconque.

Et moi je vous ferai notaire ou priseur si vous le désiriez,
Dut-il en coûter cinq cents écus, l’argent ne manquera pas.

— Voici bien longtemps que je salue des filles,
Jamais je n’en avais salué d’aussi osée que vous.

Adieu à vous, petite bergère, et à votre compagne !
— Et à vous aussi, jeune clerc, et à votre compagnie.


Veuve Peutite. Kerbors, — (août 1888).
__________


PERRINA COAT
____


_________S’il vous plait, vous écouterez
Une chanson nouvellement composée,
_________Diguedon ma dondaine
_____________ié, ié,
_________Digue don ma don dé !

   Une chanson nouvellement composée,
A une jeune fille elle est faite.

   A une jeune fille elle est faite :
Perrina Coat on la nomme.

   Perrina Coat certes pleurait,
Ne trouvait personne pour la consoler ;

   Ne trouvait personne pour la consoler,
Si ce n’est Tersec ; celui-là le faisait.

   — « Taisez-vous, Perrine, ne pleurez pas,
Je vous fournirai mari, quand il vous plaira ! »

   Perrina Coat, de Buhulien,
(Au teint) plus clair que de l’eau dans un verre,