Page:Luzel - Soniou Breiz Izel vol 2 1890.djvu/131

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



   Aussitôt que point le jour,
Elle de se lever de son lit.

   — Donnez-moi, hôtesse jolie,
Ma valise (pleine) d’or et d’argent,

   Pour aller faire un tour en ville,
En attendant que Monsieur se lève.

   Le grand Geldon demandait
A l’hôtesse alors :

   Donnez-moi, hôtesse jolie,
Ma valise (pleine) d’or et d’argent.

   — Sauf votre grâce, Monsieur, je n’en ferai rien,
Je l’ai donnée à votre femme.

   — Est-il possible que vous ayez fait cela ?
Celle-là n’était point ma femme.

   — Vous n’en étiez que plus grand pécheur
De coucher avec elle dans le même lit.

   — Seigneur Dieu ! que dirai-je
A ma femme, quand j’arriverai chez moi ?

   Dire qu’en route j’aurai été volé,
Que j’aurai trouvé un enfant abandonné,

   Que j’aurai trouvé un enfant abandonné
Que je l’aurai pris en pitié.

__________


LA MAITRESSE DU CAPITAINE
____


   Ma mère chérie, dites-moi, — oh ! ié.
Si je me marierai ou si je ne le ferai pas. — Oh ! ié.

   Si je me marie, ou si je ne le fais pas.
Jeune capitaine je trouve (à épouser).

   Jeune capitaine je trouve,
Et cinq cents écus (de dot) qu’il apporte.

   — Subtilisez-lui son argent,
Et ensuite vous vous moquerez de lui.