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   — Moi, je suis un des deux, des trois (jeunes gens)
Qui sont les garçons sans souci ;

   Un des trois et des quatre
Qui sont les garçons (amateurs) de belles équipées ;

   Moi, je n’ai souci de rien,
Si ce n’est de siffler et de chanter ;

   Si ce n’est de siffler et de chanter
De mettre mon moulin à moudre ;

   De mettre mon moulin à tourner,
Et d’étreindre des filles, parfois.


Lucas fils, meunier.
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LA CHANSON DU BOUCHER
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   Un jeune boucher de la Roche,
(Je ne vous dirai pas son nom),

   Se leva un jour, au matin,
Pour aller à la foire, à Corlay.

   Quand il entra dans la foire,
Il marchanda une vieille génisse.

   On fixa le prix total
A la somme de dix-huit réaux.

   Comme elle montait la côte de l’Étang-Neuf,
Son vieux jarret tremblait.

   Le gars tire à lui, le chien mord (par derrière,)
La vieille vache finit par avancer.

   Quand le boucher a gravi le sommet de la côte,
Il se met à chanter et à siffler.

   Et il disait, par son sifflet :
« Si la vieille vache arrive jusqu’à la maison,