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Anna-ViràJ

Parmi les mètres, les formes de vers qu’observait la prosodie védique, il n’en est guère à qui les Brâhmana’, la partie théo- logique du Véda, n’aient reconnu une qualité à première vue étrange, une vertu nutritive. Ils sont eux-mêmes de la nourriture {anno). Ce sont des êtres vivants, des bêtes, des victimes, et par conséquent des aliments ^ Gomme une foule d’autres rites surtout oraux, tout particulièrement de chants (sâman)*, les

. La présente note est un appendice d’un travail sur la notion de nourriture 

dans l’ancienne littérature védique. La longueur de ce travail, des retards involontaires, les difficultés de l’imprimer en temps voulu l’empêchent de figurer dans ce recueil auquel il était destiné et dont il a déjà malencon- treusement retardé la publication. . Notre travail n’a pour base que le dépouillement de quelques Brâhmana. Le Çatapatha Brâhmana (les références qui ne portent pas d’autres indications se rapportent à ce texte), la Taittiriya-Samhitâ (dorénavant, T. S.) pour les écoles du Yajur Veda, blanc et noir; le Tàndya (dorénavant Ta) pour les écoles du Sàma Veda; l’Aitareya (dorénavant Ait.) pour les écoles du Rg Veda. . « Annam chandàmsi » 7, 5,2,42. 43; 8, 3, 3, 2. 4; 8, 3, 1, 3 ; 8, 6,2, 1, à propos des briques « à mètres » qui servent à construire l’autel permanent. — Ailleurs l’emploi de formules composées de quatre vers, de quatre pieds, est également dominé par le même principe, les bêtes domestiques ou sauvages étant des quadrupèdes, ex. 8, 3, 4, 8; 8, 3, 2, 10. . Ceci est une doctrine commune à presque tous les Brâhmana, mais que développèrent naturellement les brahmanes du Sàma Veda, chantres et musiciens, ex. T«., 6, 4, 13. « Sâma devànâm annam ». Cf. « annam val stomà » Çat., 9, 3, 3, 6; annam ukthyo va, 12, 2, 7, 8. Il n’est presque pas de sâman, d’air consacré dont on n’ait dit, même en dehors des écoles du Sâma Veda, que c’était de la nourriture, ex. (rathan- tara), Ait.t 8, 1, 5 de même tout le mahad uktha du Mahàvrata. Çat. 8,