Page:Mémoires de Cora Pearl, Ed. Levy, 1886.djvu/285

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ments que le larbin croit de son devoir de me fournir.

— Nous avons habité assez longtemps l’autre aile du château, mais nous ne nous y trouvions point à l’aise. Ici nous sommes absolument chez nous. J’ai eu beaucoup de peine à ranger monsieur à mon avis. Il tenait, je ne sais trop pourquoi, à sa première installation. Vous savez, madame, les vieux garçons ?… Mon Dieu ! Peut-être un jour serai-je de même ! Pour le moment, monsieur paraît très occupé. Il reste beaucoup plus longtemps au château que de coutume ; il écrit pas mal de lettres. Ce garçon-là se fatigue. Je le lui dis, mais il ne m’écoute pas. Quelquefois même, il s’émotionne et me dit des choses dont il se repent beaucoup ensuite, et dont il est le premier à s’amuser. D’ailleurs, chez lui, pas un grain de méchanceté. Ce n’est qu’entêtement. Oh ! pour ça, il m’agace. Il voudrait qu’ici tout se fît à sa tête. C’est un pli que lui a laissé prendre la personne qui m’a précédé dans mes fonctions. Ce sont les domestiques qui gâtent les maîtres.