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MÉMOIRES


leur caſes. Si elles ont quelquefois retenti de leurs cris, peut-on douter que ce ſoit de ceux que leur arrachent les maux phyſiques.

Il eſt temps de finir cette longue digreſſion, & de paſſer à des faits moins ennuyeux pour le lecteur,

On ſent très-bien que mon ſéjour à la maiſon devenoit de plus en plus dangereux. À meſure que j’avançois en âge, Toinette, qui avoit plus de raiſon que perſonne, de deſirer, mon éloignement, auroit bien voulu pouvoir me mettre dans un Couvent ; mais ſes moyens ne lui permettoient pas de faire cette dépenſe.

Comme ma marreine avoit une terre auprès de notre Village, elle ſe détermina à lui faire une viſite & à l’engager de s’intéreſſer à mon éducation.

Il eſt bon de prévenir le lecteur, que ma mere avoit été femme de chambre de Madame d’Inville, & je crois qu’il ne ſera plus étonné de la jolie vie qu’elle menoit, après