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PARTIE MATHÉMATIQUES.
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Caroline Herschel avait fait imprimer un catalogue complet de toutes les étoiles que Flamsteed avait observées, et qu’il n’avait pas fait entrer dans son catalogue. C’était une mine nouvelle à exploiter, et M. Burckhardt y a fait la découverte de cinq observations également importantes ; il les a calculées avec tout le soin possible, en employant même les mouvemens des étoiles tels qu’on a pu les déterminer. De cette manière il a déduit l’opposition d’Uranus, en 1715, quinze ans après la première observation, et quarante-un ans avant celle de Mayer. Il a donc obtenu les résultats suivants :

4 mars, asc. dr. 170°. 40′. 18″. 0 décl. 4°. 54′. 22″. 7
10 mars, 
170. 25. 45.
0. 
5. 0. 38. 6

Le résultat moyen est une erreur des tables de + 65″.7 en longitude, et + 1″.2 en latitude. Outre les trois observations employées ci-dessus, M. Burckhardt en a encore trouvé deux autres : la première est du 2 avril 1712, et l’autre du 29 avril 1715. Les trois observations de Lemonnier sont, l’une du 15 janvier 1764, les deux autres des 27 et 30 décembre 1768.

L’opposition de 1799 comparée à celle de Flamsteed donne 60″.9 de plus que les tables pour le mouvement en quatre-vingt-quatre ans ; car après une révolution entière, l’erreur de l’aphélie et celle de l’excentricité se trouvent les mêmes ; il faudrait donc ajouter 0″.725 au mouvement annuel, qui serait 4°.17′.55″.520. Ce résultat est d’autant plus important, qu’il n’avait pas été possible jusqu’ici de séparer les deux indéterminées.

M. Burckhardt remarque en outre que les observations de 1715 et 1753 sont très-bien situées pour déterminer le lieu de l’aphélie ; celles de 1690 et 1781 sont très-propres à rectifier l’équation du centre.