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DANS LES TUBES CAPILLAIRES.

salée à une température quelconque, se fait beaucoup plus lentement que la dépense du même volume d’eau pure. Ainsi à zéro du thermomètre par exemple, il faut 1337 secondes pour l’écoulement d’un quart de litre de la dissolution de muriate de soude, tandis que le même volume d’eau s’écoule dans l’espace de 1036 secondes seulement. Mais à 80 degrés le premier de ces deux liquides s’écoule en 354 secondes, et le second en 252.

Les différences entre les durées de ces écoulemens se manifestent donc conformément à la loi générale observée dans les phénomènes de l’écoulement linéaire de l’alcool et des liqueurs visqueuses.

J’ai rappelé ailleurs que M. le chevalier Dubuat avait déjà reconnu que les produits de l’écoulement de l’eau salée, par de petits tubes de verre, étaient moindres en temps égaux que les produits de l’écoulement de l’eau douce, mais le très-petit nombre d’expériences qu’il cite ne sont point comparables entre elles. Il attribue au surplus, comme le professeur Gœrstner l’a fait depuis, ces différences de dépense, au plus ou moins de fluidité des deux liqueurs.

La même dissolution de muriate de soude a été ensuite étendue d’une quantité d’eau égale à celle dans laquelle ce sel était déjà dissous. J’ai fait varier la température de cette dissolution d’un kilogramme de sel dans 3 litres d’eau, depuis 1 degré ½ au-dessous de zéro jusqu’à 60 degrés au-dessus et j’ai obtenu les résultats consignés dans le tableau n° XII.