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DANS LES TUBES CAPILLAIRES.

à une certaine distance au-delà, il est clair que le plus ou moins de courbure de la paroi intérieure du tube doit influer sur le résultat de cette action, dont par conséquent le calcul seul peut conduire à déterminer les lois.

Je me bornerai à remarquer ici, comme un des effets de la plus grande capillarité, que les dissolutions de nitrate de potasse qui étaient au même point de concentration que celles précédemment employées, donnaient des produits d’écoulement plus considérables que ceux de l’écoulement de l’eau à des températures égales dans le même tube, non pas seulement depuis le premier terme de la fluidité de ces dissolutions, jusqu’au 50e degré du thermomètre, comme dans nos premières épreuves, mais jusqu’aux 60e et 70e degrés. Ce qui semble prouver que la propriété pour ainsi dire diurétique dont jouissent dans des tubes de verre les dissolutions de nitrate de potasse sur une certaine étendue de l’échelle thermométrique, se manifeste entre des points de cette échelle d’autant plus éloignés les uns des autres, que les tubes par lesquels ces dissolutions s’écoulent sont plus capillaires.

Je ferai remarquer encore, en terminant cet article, que souvent, lorsque le tube est très-capillaire ou que la charge sur son orifice est très-petite, le liquide en sort goutte à goutte ; l’écoulement alors paraît discontinu et l’on pourrait croire que son produit subit quelques altérations par la variabilité de figure et de volume qu’éprouve la goutte liquide, jusqu’à ce qu’elle ait acquis assez de pesanteur pour se détacher du tube. Mais il n’en est point ainsi : on peut facilement en effet prévenir la formation de cette goutte en ajustant à l’orifice de ce tube une espèce de gouttière formée d’une sub-