Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 1.djvu/420

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
240
MOUVEMENT DES FLUIDES

dans un vase cylindrique de même matière et de 0,045 de diamètre.

Après avoir dressé le vase verticalement j’ai tracé deux lignes horizontales sur son pourtour, la première à 182, la deuxième à 126 millimètres du centre de l’orifice du tube, de sorte que la hauteur comprise entre ces deux traits s’est trouvée de 0,056 millimètres. Le tube ayant ensuite été mis de niveau, on a versé du mercure dans le réservoir cylindrique ; il s’est échappé librement par le tube jusqu’à ce que sa surface fût descendue dans le réservoir au niveau de la trace supérieure faite sur son pourtour. On a alors commencé à compter le nombre de secondes qui s’est écoulé jusqu’à ce que la surface de ce fluide se fût abaissée au niveau de la trace inférieure ; l’on a ainsi obtenu la durée de l’écoulement d’un volume de 0,089 de litre de mercure, la hauteur de la charge étant de 0,182 millimètres au commencement de l’expérience, et de 0,126 millimètres à la fin.

Cette durée d’écoulement a été de 86 secondes, la température du mercure était à 10 degrés du thermomètre centigrade.

L’influence de la température sur les produits de l’écoulement présentant le phénomène le plus remarquable du mouvement linéaire des fluides lorsqu’ils sont susceptibles de mouiller la surface intérieure des tubes qui les contiennent, le premier objet de nos recherches sur l’écoulement linéaire du mercure dans des tubes de verre, devait être de nous assurer si les produits de cet écoulement étaient soumis à la même influence thermométrique.

En conséquence après avoir chauffé le mercure jusqu’à 70 degrés, on l’a versé dans le réservoir cylindrique.