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DANS LES TUBES CAPILLAIRES.
lume s’écoule en 
 90″


Enfin à 43 degrés, il s’écoule en 
 80’’

À cette température l’éther entrait en ébullition, par conséquent la couche adhérente à l’intérieur du tube, était infiniment mince et il n’éprouvait de résistance à son mouvement que celle due à la cohésion de ses parties, ou, ce qui revient au même, à leur viscosité.

En concluant des expériences que nous avons rapportées dans nos précédens Mémoires sur l’écoulement de l’eau à 99 degrés de température, la durée de l’écoulement d’un volume de 45 centimètres cubes de ce liquide à la même température dans l’appareil que nous avons décrit au commencement de celui-ci, on trouve cette durée de 107″.

Ainsi les viscosités spécifiques de l’eau et de l’éther au moment où chacun de ces deux liquides entrent en ébullition sont entre elles dans le rapport de 107″ à 80″. Et comme nous avons trouvé celle de l’eau représentée alors par le nombre 0m,00068878, il s’ensuit que celle de l’éther pris au moment de bouillir, doit être représentée par 0,00051497.

Or nous avons démontré ailleurs que la cohésion mutuelle des molécules d’un même fluide à différentes températures croissait comme le cube des densités de ce fluide à ces températures différentes. Si donc nous connaissions la loi de variabilité des densités de l’éther entre les deux limites de son état liquide, il nous serait facile de déterminer sa viscosité à 12 et à 30 degrés du thermomètre centigrade, et par suite, l’épaisseur de la couche de cette liqueur qui tapissait l’intérieur du tube pendant nos expériences à ces températures, ce qui nous permettrait d’attribuer leurs effets res-