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PARTIE MATHÉMATIQUE. ix

l’exactitude et la perfection de la science ; le second est une application particulière qui suppose la mesure de certaines quantités que le temps seul et l’observ ation peuvent nous faire connaître. Il en résulte, dit l’auteur, que le plan dontÍI s’agit doit différer sensiblement de celui’que M. LÀPLACE a déterminé, parce que, si les aires dues aux, révolutions des satellites, ou même à la rotation’ des planètes sont des quantités assez petites pour qu’ou puisse les négliger à l’égard des autres, il n’en est pas de même de l’aire due à la rotation du soleil, qui est une quantité considérable et qui ne doit être omise dans aucun cas.

En supposant d’abord lesoleil homogène, M. Poinsot trouve que l’aire due à la rotation de ce grand corps sur lui-même, vaut plus de 5o fois celle que la terre décrit en même temps par son mouvement de révolution dans son orbite annuelle. Si, comme il est très-vraisemblable, la densité n’est pas uniforme, mais si elle croît de la surface au centre en raison de la profondeur, l’auteur trouve que faire dont il s’agit s’élève encore au deux tiers de la valeur-précédente. Et, dans l’hypothèse même où, la densité du soleil augmenterait depuis la surface où elle serait nulle, jusqu’au centre où elle serait infinie, comme l’ordonnée d’une hyperbole s’approchant de l’asymptote qui lui est parallèle, cette aire décrite aurait encore la moitié de la’valeur qu’on a’trouvée dans le cas d’homogénéité. Ainsi, pour cette hypothèse, qui paraît extrême, la résultante des aires, déterminées sans tenir compte de cette quantité, di ffere autant de la véritable, que si l’on eût oublié, dans le calcul, au moins 25 globes tels que le nôtre, qni auraient circulé-comme la terre à la même distance du soleil, mais dans un plan incliné de 7 à 8 degrés au plan de T. ~I. Hist. 1829- B