Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/126

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ment à leur bord interne, et d’y développer une lame qui se rende à la ligne médiane ; c’est-à-dire de ce que, ne se prolongeant point à la voûte palatine jusqu’à se rencontrer avec leurs congénères, ces pièces ne peuvent ainsi, en se soudant, faire plancher au-dessous des os ethmoïdaux et cérébraux.

Ceci n’empêche pas qu’il n’y ait des fosses nasales chez les poissons, qu’elles n’y soient entières, qu’elles n’y soient del même pourvues de méats d’entrée et de sortie, et surtout qu’elles n’y existent parfaitement bien circonscrites par des os exactement analogues. J’en fais l’énumération en ces termes, savoir : antérieurement, la facette interne de l’intermaxillaire ; supérieurement, les os du nez et les os planum, ceux-ci étant les seuls vestiges des cornets supérieurs ; en arrière, le corps ethmoïdal ; et inférieurement, le vomer et les osselets remplaçant les cornets inférieurs. Toutefois, ce ne sont rigoureusement que des anfractuosités nasales, des cavités sans issue sur le palais et uniquement adaptées à l’organe olfactif : elles sont donc imperforées à leur fond, et par conséquent sans le caractère d’un canal à travers le crâne. Les deux méats, d’entrée en arrière et de sortie en avant, sont, près l’un de l’autre, ouverts tous deux dans une scissure extérieure de la face, et percés dans les téguments.

Ainsi, première circonstance : chez les poissons, point de canal cranio-respiratoire, point de perforation de la face à la voûte palatine[1].

  1. Appelons une hypothèse à notre secours, pour mieux donner cette explication. Soit par exemple deux moitiés d’un tuyau de plomb : en rapprochant et unissant bord contre bord la portion de droite avec celle de gauche, vous ramenerez les choses à leur précédent état d’un tuyau in-